SOCABEL & Care4U : deux associations qui rapprochent les continents par le soin

Le transfert de technologie ne se limite plus aux machines ni aux infrastructures. Il s’étend désormais aux modèles de soin, à ces pratiques d’accompagnement qui redéfinissent la dignité humaine face au vieillissement et à la dépendance. À Bruxelles, le thème « Chez soi mais pas seul » a ravivé cette réflexion en interrogeant la manière dont les pays du Sud peuvent s’inspirer de l’expérience européenne pour bâtir leurs propres cadres de santé communautaire.

Organisé par Djaïli Mbock asbl, Femmes PluriElles, Green Wish Care, SOCABEL et Care4U, avec le soutien de la Ville de Bruxelles, cet événement a été l’occasion pour les associations SOCABEL et Care4U de mettre en lumière leurs actions, qui s’imposent comme de véritables passerelles concrètes entre deux continents. En Belgique, elles interviennent auprès des personnes âgées, souvent isolées, pour promouvoir un soin de proximité fondé sur la relation humaine. À Bafoussam, dans l’Ouest du Cameroun, elles s’emploient à adapter ce modèle au contexte local, où la solidarité familiale reste forte mais les structures d’encadrement font défaut. Leur ambition : inscrire la prise en charge à domicile dans les programmes de formation sanitaire afin d’en faire une véritable filière professionnelle.

Cette démarche trouve un écho particulier auprès de la sénatrice Marie-Claire Mvumbi, d’origine congolaise, qui confie se sentir « chez elle » dans cet espace de réflexion afro-européen. Séduite par la portée humaine du projet, elle a exprimé sa volonté de « mettre la main à la pâte » et d’examiner les voies par lesquelles un modèle similaire pourrait voir le jour en République démocratique du Congo.

Le ministre conseiller de l’ambassade du Cameroun, M. Olivier Kenhago Tazo, a pour sa part salué la qualité de cette coopération et rappelé l’appui administratif que l’ambassade apporte déjà à SOCABEL et Care4U dans leurs missions au Cameroun.

À travers ces initiatives, se dessine une nouvelle cartographie du soin : plus horizontale, plus humaine, où le savoir circule du Nord vers le Sud, mais aussi dans l’autre sens. Les prochains défis seront de consolider ces échanges, de former, d’expérimenter, et surtout de faire du care un champ d’innovation partagée là où la technologie rejoint enfin la compassion.