« La démocratie ne se vit pas seulement au pays, elle se défend partout où le citoyen se trouve. »
Cette conviction a résonné avec force lors de l’assemblée citoyenne organisée à Mons par l’antenne belge du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Des Camerounais venus de Belgique, de France, d’Allemagne et du Luxembourg se sont réunis pour débattre de l’avenir politique de leur pays à l’approche de l’élection présidentielle de 2025.

Au cœur des discussions : le droit de vote pour la diaspora. Certaines ambassades, dont celle de Belgique, exigent un titre de séjour pour s’inscrire sur les listes électorales, une condition jugée restrictive par plusieurs participants. Le politologue Wilfried Ekanga qualifie cette exigence d’« anormale », soulignant qu’elle prive de nombreux Camerounais de leur droit fondamental de vote.

Malgré le rejet de la candidature de Maurice Kamto par la commission électorale ELECAM, confirmé par le Conseil constitutionnel, les participants ont réaffirmé leur confiance dans le leader de l’opposition. Selon eux, il aurait tout donné pour cette élection et n’a jamais tourné le dos au peuple camerounais. Kamto, de son côté, a récemment appelé les forces de l’opposition à s’unir, soulignant l’importance d’une coalition solide face au président sortant.

L’assemblée de Mons a dépassé les clivages partisans. Les échanges ont permis de mettre en lumière une volonté commune : rester connecté à la vie politique du Cameroun, défendre son droit de vote et agir, même depuis l’Europe. Pour la diaspora, ce rendez-vous a été l’occasion de réaffirmer que l’engagement politique ne connaît pas de frontières.

Alors que l’élection présidentielle approche, cette mobilisation témoigne d’une diaspora déterminée à faire entendre sa voix et à participer activement à l’avenir de son pays.